Mes premiers jours passés ici avaient été plaisant et j’espérais que cela continue ainsi tout le long de mon passage à cette école. Je m’étais bien habituée au « mode de vie » d’ici. C’était complètement différent de ce à quoi j’étais habituée, différent de chez moi. Je rencontrais des gens, leur parlais. Des choses qui étaient plus que rare ma mère me gardant presque enfermée dans la maison. Enfin, l’important n’est pas là, je ne suis pas ici pour vous raconter ma vie !
Le matin, après s’être réveillé, qu’est-ce qu’on fait ? On s’habille, on se prépare et on déjeune, non ? J’étais rendue à cette troisième étape. Je m’étais faite réveiller par mon cadran, qui sonnait même le samedi apparemment, puis je me douchai, enfilai ma robe et descendis pour déjeuner. Devant moi se tenaient tous les plats possibles à imaginer pour le petit déjeuner : Des crêpes, des toasts, des gaufres et j’en passe ! Mon choix s’arrêta sur les crêpes et les fraises. J’aimais bien les fraises. Je pris ce que je voulais et m’installai à une table, seule. Je mangeai lentement, observant tous et chacun. Ma mère disait que l’on pouvait connaître la personnalité de quelqu’un juste en regardant la manière de manger des gens. Elle disait aussi que la façon de manger une pomme pouvait donner des indices sur la manière dont la personne embrassait. Ma mère était étrange et elle lisait beaucoup trop de revues. Mais bon, qu’est-ce que j’y pouvais ?
Je mangeai donc dans mon coin, lentement, observant discrètement les gens, tentant de les comprendre sans les connaître. Décidément, j’aurai à me pratiquer bien longtemps avant de pouvoir maîtriser ce...talent. Si c’était un talent, bien entendu. En laissant errer mon regard, je remarquai sans m’y attarder une espèce de peluche. Qui pouvait bien amener sa peluche pour déjeuner ?