Arrivée nocturne

Il faisait nuit lorsque Illyria pénétra dans la cour de la Mysterious Academie pour la première fois. Elle portait une robe bordeaux lui arrivant au dessus des genoux, une paire de bottes en cuir dont les semelles, et talons, étaient en acier, et une paire de mitaine noires à ses mains. Ses longs cheveux bruns qui tombaient sur ses fesses flottaient dans la brise nocturne, aussi légers que de la soie. Elle regardait les alentours de ses grands yeux verts, et or.
Cet endroit avait l'air assez sympa. Elle espérait y trouver de quoi s'amuser. Elle commença à avancer lentement, ses bottes claquants doucement sur le sol plein de cailloux. Elle jonglait avec un poignard, et chantait tout en marchant.
Elle se souvint de l'époque lointaine où elle dut fuir l'Italie pour le Japon. Elle devint paysanne alors qu'elle était le fille d'un très riche ministre Italien. Mais bon, cela valait mieux que de se retrouver marier de force à un vieux crouton. Elle avait fuit avec sa mère, et avait été bien plus heureuse en temps que paysanne, qu'en temps que fille de riche.
Une fois vampire, elle avait constatée que le sang des paysans était bien meilleur que celui des riches. Il était plus vif, et plus pure, ainsi que plein de bonne volonté, ce qui était ennivrant. En voyageant à travers le monde, elle en avait vue de toutes les couleurs, et de toutes les natures. Elle se demanda si cet endroit arriverait à la surprendre, et à faire battre son coeur (au sens figuré car comme tout vampire son coeur ne bat plus depuis 1 000 ans maintenant).

- Toi le squelette dans mon placard, ne sois pas jaloux du cadavre dans mon armoire, vous êtes tout les deux si cher à mon coeur, et j'aime tellement votre odeur...

« Dis je peux venir avec toi ? »

C'est par un silence que lui répondit Yoichi. Il ne voulait pas s'encombrer d'un gamin - même s'il n'était plus âgé que d'un an -, qui ferait plus de bruits qu'autre chose. Il sortit de la chambre collective sans un bruit, refermant la porte sans un regard vers le garçon. Il ne manquerait plus qu'il lui donne des remords à le laisser en plan. Poussant un soupir soulagé, il arpenta les couloirs qui le mènerait dehors, bravant le couvre-feu instauré par son ami. Il brûlait de savoir pourquoi Ashe interdisait de sortir la nuit. Un monstre qui rôde au-delà des limites de l'Academy ? Très probablement, et sûrement pas cette histoire stupide de faire une simulation.

Vérifiant que le baudrier de son épée était bien en place, il poussa la porte qui donnait sur la cour. Jamais, il ne sortirait la nuit sans l'épée donnée par son père. Il n'avait pas peur, mais pour rien au monde, il s'exposerait à un quelconque danger. Mais, fort est à constater qu'à part une attaque de moustiques, la paix rêgnait dans la cour. Il finirait presque par regretter les missions qu'il effectuaient avec son père. Sentir l'adrénaline parcourir ses veines, se planquer avant de fondre sur les cibles, tout cela lui manquait.

Il finit par repérer une jeune fille se baladant sur le chemin menant au Hall de l'école, jouant avec un poignard. Un assassin qu iaurait réussi à pénètrer le champ de force ?! Non, impossible, se dit le blondinet. Les Gardiens ne l'aurait pas laissé passé comme ça, sans se battre si elle avait été ennemie. Prenant une inspiration, il s'approcha avant de découvrir qu'elle était une vampire. Jamais jeune fille n'aurait pu avoir la perfection de son visage. Pas un trait n'était pas à sa place. La mort dans l'âme, il se résigna à se découvrir et aller saluer cette vampire. S'approchant, il entendit les paroles bizarres de la créature :

« Toi le squelette dans mon placard, ne sois pas jaloux du cadavre dans mon armoire, vous êtes tout les deux si cher à mon coeur, et j'aime tellement votre odeur...

- Drôle de poème que tu entonne. Mais bon, ça révèle bien ta nature. Enchanté, Je suis Yoichi Ukitaka. »

Et il se planta devant elle, bombant le torse. Il n'avait pas besoin de le faire, mais il voulait obtenir une réaction de la part du vampire.

- Drôle de poème que tu entonne. Mais bon, ça révèle bien ta nature. Enchanté, Je suis Yoichi Ukitaka.

Illyria dévisagea le nouveau venu. Il était grand, blond, dégageait quelque chose de fort, et de bestial tout à la fois. Elle l'observa longuement, de la tête aux pieds. Il avait un physique, et une aura de guerrier. Quelque chose en lui la fascinait quelque peu. Elle le regarda dans les yeux, avec son regard vert, et or.

- Ma nature, je vois que tu t'y connais. Je ne suis pas étonnée, tu dégages beaucoup de force. Je me nommes Illyria Matsuko, et oui, je suis un vampire. Bien que je n'ai pas choisis de le devenir. Mais bon, comme tout dans la vie il a bien fallut que je m'y fasse. On dirait que toi aussi tu n'es pas totalement humain Je me trompe? Tu dégage quelque chose d'étrange, si tu es humain tu dois avoir un grand pouvoir.

Elle fit une petite révérence devant Yoichi. Il avait une aura de combattant. Elle même aimait se battre, cela lui permettait de se défouler, et de se libérer de ses mauvais instincts. Elle était ici pour devenir quelqu'un de meilleur. Pour essayer d'oublier son passé, de changer, et de contrôler sa nature. Certes, ce n'était pas gagné, mais bon, cela valait le coup. Si elle y arrivait, elle serait fière, cela prouverait qu'elle est forte, et peut se dominer.

« Je te contredit direct, je suis un être pur, un humain ! »

Il y avait tant de suffisance dans sa voix. Comme dans son regard, Yoichi pensait être supérieur aux races de la nuit, il possédait assez de bon sens pour reconnaître les anges aux-dessus de lui. Jouant avec la garde de son épée, il cherchait ses mots pour impressionner cette fille. Mais pourquoi l'impressionner ? Ce n'était qu'une vampire. Soudain traversé par un idée, il s'empressa de la poser à la nouvelle.

« Tu ne serais pas arriver par le Lac des fois ? Dernièrement, il se passe quelque chose de pas net et j'aurais aimé en savoir plus. Alors, tu sais ? Je saurais me montrer généreux, ajouta-t-il pour l'acheter. »

En vérité, du fait de ses nombreuses passées avec son père et seul plus tard, il avait accumulé un petite somme, entreposée en lieux sûrs. Il ne pensait une seule seconde qu'Illyria ne puisse être intéressée par l'argent, ni même qu'elle sache quelque chose. D'un geste, il incita la "jeune" fille à le suivre près des bancs environnant la grande allée menant au bâtiment. Peu de risque d'être vu. Il s'affala sur le banc en bois, gardant tout de même une posture fière, les bras sur le dossier.

« Tu t'asseois ? Allez, je vais te mordre, conclut-il en riant. »